Madame
Marine LE PEN
Présidente
du Front National
8
parc de Montretout
92210
Saint-Cloud
Si
tu peux supporter d’entendre des paroles
Travesties
par des gueux pour exciter des sots,
Et
d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles...
Tu seras un homme mon fils !
Rudyard KIPLING
C’est
la vérité qui vous rendra libres !
Saint-Jean
Hodie Mihi, Cras Tibi
Saint-Cloud, le 11 juin 2014
Madame la
Présidente,
Après
m’avoir accusé, sans m’entendre, d’avoir commis une « faute
politique », vous faites supprimer, sans m’en avertir, du
site officiel du Front National, le « Journal de bord »
que je publie depuis 366 semaines sans incident notable.
Je ne peux
accepter cette injustice supplémentaire qui suit d’ailleurs la
campagne médiatique diffamatoire déclenchée par les sycophantes,
chiens de chasse de l’antisémitisme, pour l’emploi du mot
« fournée ».
Cette
dénonciation de mes propos est, hélas, banale et n’aurait pas
pris d’ampleur, en cette fête de la Pentecôte où l’Esprit-Saint
descendait sur la tête des apôtres, sous la forme de langues de
feu, si cette calomnie odieuse n’avait été accréditée par les
commentaires maladroits d’un responsable FN et celui d’un Député,
qui n’est pas membre du Front National, tout en lui devant son
élection, mais surtout par votre condamnation d’une « faute
politique ».
Je suis
victime d’une interprétation malveillante et diffamatoire qui a
été faite par des ennemis politiques ou des « idiots
utiles ».
S’il y a
eu « faute politique », ce n’est pas de mon fait, mais
celui de « responsables » du Front National qui l’ont
accréditée par leurs déclarations.
Vous me
faites grief de n’avoir pas anticipé les éventuelles attaques
dont je pouvais être l’objet, autrement dit, de ne pas m’être
appliqué, une censure préalable volontaire comme dans les pays
totalitaires.
Mais
vous-même, n’avez-vous pas été mise en cause par votre
déclaration sur « l’occupation » de rues par des
fidèles musulmans ou encore par votre présence à Vienne, à
un bal, réputé « nazi » par nos ennemis ?
Vous
estimez-vous donc fondée à sanctionner le fondateur et Président
d’honneur du Front National, en outre, Député européen depuis 30
ans et brillamment réélu avec quatre colistiers ?
Cependant,
tout ceci est insignifiant par rapport à l’avenir de notre
mouvement, de ses dizaines de milliers d’adhérents et de ses
millions d’électeurs.
Insignifiant
aussi par rapport à l’avenir de notre France gravement menacée
par une décadence générale, par une immigration massive qui va
s’aggraver dans les mois qui viennent, par l’insécurité, le
chômage, les déficits budgétaires et sociaux, la crise de
l’éducation…
Seul le
Front National est capable d’enrayer cette marche aux abîmes et de
redresser la situation. C’est sa mission sacrée et c’est elle
qui doit vous préoccuper essentiellement.
Cela dit, je
ne puis accepter une sanction injuste qui prive, de surcroît, des
milliers de Français, ici et dans le monde, du message politique de
mon Journal de bord.
Au reste,
accepter en silence d’être victime d’une injustice, c’est s’en
rendre complice.
Je ne fais
que demander justice, en appelant à votre autorité, la simple
réparation d’un dommage injustifié.
Dès lors,
je considérerai dans l’intérêt commun que l’incident est clos.
Je vous
prie, Madame la Présidente, d’accepter les devoirs que je vous
présente.
Jean-Marie
LE PEN